Trains d’équilibre du territoire : L’abandon des liaisons ferroviaires est incohérent avec la loi transition énergétique

Le rapport de la commission sur les trains d’équilibre du territoire remet ce jour sont rapport au gouvernement.

Le rapport préconise l’abandon de certaines lignes ferroviaires ou de certains tronçons des trains intercités ou des trains de nuit.

Le service extrêmement dégradé sur la plupart de ces 34 lignes qui desservent plus de 345 destinations en France est le produit d’un sous-investissement chronique depuis plusieurs décennies, les dernières acquisitions importantes de matériel roulant datant des années 70. Comment s’étonner alors de la désaffectation des voyageurs (- 14 % en 3 ans) ?

Alors même que nous votons la loi transition énergétique, comment expliquer ces recommandations qui conduisent à abandonner les modes de transports ferroviaires, ce qui se traduira nécessairement par un report sur la route et contribuera à augmenter nos émissions de gaz à effet de serre ?

Notre objectif commun doit être, non pas d’abandonner ces lignes, mais de les moderniser pour les rendre de nouveau attractives.

L’enjeu, aujourd’hui, est de réorienter les investissements actuels qui sont mobilisés sur de grands projets inutiles (26 milliards pour le Lyon-Turin, 4,5 milliards pour le canal Seine-Nord, 2 milliards pour la LGV Poitiers-Limoges) pour faire face à l’enjeu financier somme toute modeste de ces trains essentiels à l’égalité entre tous les territoires, puisque le déficit 2014 n’est que de 340 millions d’euros. Nous devons améliorer et non pas dégrader le service apporté à nos concitoyens et construire ensemble un modèle économique d’avenir, basé sur les économies d’énergie et les transports collectifs. Un modèle économe en ressources et créateurs d’emploi, seul capable de pérenniser la timide reprise actuelle.

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