Ce mercredi 16 avril, la Mission d’information sur l’Ecotaxe poids-lourds devait échanger sur les conclusions et pistes de réflexions issues des 5 mois d’auditions réalisées pour proposer les aménagements nécessaires à la mise en place de la taxe poids lourds. Une mesure de bon sens, votée à l’unanimité en 2009 et nécessaire au financement des transports collectifs.

Malheureusement, suite aux déclarations inattendues de la nouvelle ministre de l’écologie, les pistes de réflexion de la mission parlementaire n’ont pas été présentées. Eva Sas regrette que « les conclusions de la mission issues de 5 mois de travail n’aient pu être exposées, alors même qu’elles auraient pu servir de base à un dialogue que nous espérons fructueux avec Ségolène Royal. Le Parlement doit, en effet, jouer tout son rôle de réflexion, de proposition et surtout de législateur ».

Par ailleurs, Eva Sas déclare « la taxation des camions étrangers peut être une piste de réflexion, mais n’oublions pas que nous avons besoin de plus de 800 millions d’euros pour financer la politique de transports et que les poids lourds étrangers ne représentent qu’un tiers des véhicules assujettis à la taxe poids lourds. Cette mesure ne permettra pas, à elle seule, d’atteindre le niveau de financement nécessaire » à la mobilité durable.

Eva Sas conclut «  j’espère que notre nouvelle ministre saura prendre en compte les travaux de la mission d’information et proposer un dispositif qui, d’une part, assure un niveau de financement suffisant pour améliorer et développer nos transports collectifs, et d’autre part, remplit l’objectif environnemental de diminution du trafic routier de marchandises pour respecter l’engagement de la France de diminution de 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports d’ici à 2020. Les premières pistes avancées par la ministre n’apportent pour l’instant qu’une réponse partielle à ces deux objectifs. »