Rencontre des habitants de Grand Vaux : dégradation des bâtiments, désertification des commerces, rappel de charges excessif …
Le vendredi 22 mars 2013, Eva Sas est allée à la rencontre des habitants de Grand Vaux, quartier de 6000 habitants au bord de l’autoroute A6, dans sa commune de Savigny-sur-Orge .
Face aux difficultés que rencontre ce quartier, Eva Sas était déjà intervenue à plusieurs reprises pour l’implantation d’une gare du TTME à Grand vaux, et pour permettre à ce quartier de bénéficier des moyens mis en œuvre par l’Etat pour les quartiers Politique de la Ville. Pour aller plus loin et mieux rendre compte des besoins de ce quartier, Eva Sas a recueilli les doléances des habitants, accompagnée de Frédéric Petitta, Vice-président du logement au Conseil général de l’Essonne.
Dès 16H30, des habitants étaient présents devant l’école Saint-Exupéry, où Eva Sas venait à la rencontre des parents d’élèves. De nombreux habitants ont fait part de leur colère suite à la réception d’un courrier de régularisation des charges locatives pour l’année 2010, ce rappel de charges équivalant à près d’un mois de loyer. Après avoir écouté et recueilli les divers éléments de ce courrier, Eva Sas s’est engagée, avec Fréderic Petitta, à intervenir auprès du bailleur social Coopération et familles .La CLCV a, par ailleurs décidé d’organiser une réunion des habitants prochainement pour coordonner l’action des habitants sur ce sujet.
Autre sujet de préoccupation, lors de la visite de la halle de sport, financée par le Conseil général, les jeunes du quartier ont souligné les difficultés d’accès à cet équipement notamment à la nuit tombée, les installations lumineuses ne restant pas allumées.
Après avoir pris le temps de discuter avec les commerçants (pharmacie, boulangerie et bar-tabac), Eva Sas et son équipe ont ensuite échangé avec quelques jeunes du quartier sur les problèmes qu’ils rencontrent. Tout comme leurs ainés rencontrés précédemment, les jeunes s’alarment de la « lettre » reçue, assignant à leurs familles le paiement d’une somme qu’ils jugent « injustifiée, surtout quand on voit les choses qui sont faites sur le quartier ». Ils ont également fait part de leur « désespoir face à la recherche d’un emploi » et l’absence totale de « commerce adaptés à nos besoins et ceux de nos familles ».
Cet échange a permis à Eva Sas de rappeler sa volonté de faire entrer Grand Vaux dans les 1000 quartiers qui seront intégrés à la nouvelle géographie prioritaire définie par le Ministre de la ville au mois de juin. En effet, elle s’était déjà exprimée en ce sens à l’Assemblée nationale lors du débat sur la politique de la ville, en rappelant que le quartier n’a jamais pu bénéficier d’aucune rénovation urbaine majeure à travers les crédits de l’ANRU, Grand Vaux n’ayant jamais été classé en ZUS. Elle dénonce ainsi les choix politiques et l’opportunité manquée par la municipalité de faire bénéficier Grand Vaux d’un tel programme. Elle souhaite donc remédier à cette situation et faire bénéficier Grand vaux du nouveau plan d’action présenté par le Ministre de la ville, qui ciblera les actions de la politique de la ville sur 1000 quartiers prioritaires. Ce déplacement a conforté ses convictions et Madame Sas a réaffirmé son intention d’utiliser tous les moyens dont elle dispose pour que Grand vaux soit pleinement bénéficiaire des moyens de la politique de la ville.
La visite s’est achevée par plusieurs rencontres au domicile de certains habitants réunis par immeuble ou par hall, ces derniers ayant eu écho de la visite d’Eva Sas. Au-delà de l’accueil très chaleureux, cela a été de nouveau l’occasion de recueillir nombres de doléances.
Tous les problèmes quotidiens ont été abordés, que ce soit les pannes chroniques d’ascenseur, d’électricité, de chauffage, l’entretien médiocre des parties communes et des logements, et même la disparition totale de médecin sur le quartier. « Nous n’arrivons pas à obtenir des améliorations de notre cadre de vie, fortement dégradé depuis quelques années » se désespère une habitante ajoutant que « au 9ème étage, deux personnes de 85 et 87 ans restent souvent bloquées dans leur appartement quand les ascenseurs sont en panne», cette situation les empêchant d’aller faire des courses, dans un centre commercial d’ailleurs déjà quasi désert depuis la fermeture du Leader Price. Enfin, une habitante a abordé le problème des colis qui ne sont plus livrés au bureau de la poste de Grand Vaux., ce qui impose aux habitants d’aller les chercher au bureau principal du centre-ville.
Au final, des habitants qui dessinent le portrait d’un quartier dont le bâti, les commerces et la convivialité se dégradent. Des témoignages saisissants qui appellent une réponse publique énergique et vigoureuse, à la hauteur de ce que ce quartier et ses habitants méritent.