Retrouvez ci dessous la vidéo ainsi que le texte de la question au gouvernement (QAG) que j’ai posée le 2 décembre.

 

Ma question s’adresse à la Monsieur le ministre des affaires étrangères.

Dès l’ouverture de la conférence sur le climat, le financement est apparu comme un enjeu déterminant la réussite de la COP 21. C’est un véritable « Plan Marshall » pour le climat qu’il faut engager, et tout particulièrement en faveur des pays du Sud. Le Premier Ministre Indien a rappelé qu’il s’agissait avant tout d’une question de justice climatique. Le Fonds Vert gérant les financements et projets de transition énergétique, est la clé d’un accord, et plus encore, les 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020 que doivent verser les pays développés aux pays en développement, ce qu’on appelle le « fast start ». Or, aujourd’hui, force est de constater que les engagements des Etats ne sont pas à la hauteur des enjeux. Sur ces 100 milliards, l’OCDE a évalué que les états ne s’étaient engagés à verser que 62 milliards annuels, avant cette Conférence Climat.

Pour la France, la taxe sur les transactions financières alimentant ce fonds vert via l’AFD, doit notamment prendre plus d’ampleur. L’Assemblée Nationale avait voté un amendement dans ce sens, intégrant dans cette taxe les opérations les plus spéculatives qui sont réalisées sur une seule et même journée. Le Sénat est malheureusement revenu sur cette disposition. Je souhaiterais donc savoir quelle sera la position du gouvernement sur ce sujet lors de la 2^ème lecture de cette loi de finances dans notre hémicycle.

Enfin, au-delà des financements publics, se pose la question de la réorientation des financements privés, via notamment la mise en place d’un prix positif au carbone évité. Un projet évitant des émissions Carbone pourrait ainsi donner droit à des certificats garantis par la banque mondiale. Ce mécanisme fait-il aujourd’hui partie des solutions que soutient la France ?

Et de façon plus globale, comment la COP 21 va-t-elle garantir les financements de la transition et quelle sera la contribution de la France à l’aide aux pays du Sud pour qu’ils construisent leur mode de développement sur la transition énergétique?