Les pics de pollution se succèdent, en Île-de-France, mais rien ne change !
L’agglomération francilienne est touchée par un énième pic de pollution, et nos communes ne font pas exception puisque nous sommes en indice de pollution élevée, principalement due à la concentration de particules fines.
Il faut rappeler qu’en 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé comme « cancérogènes certains » les gaz d’échappement des moteurs Diesel. De plus, une commission d’enquête sénatoriale a souligné, dans son rapport du 15 juillet 2015, intitulé Pollution de l’air, le coût de l’inaction, que les particules fines sont à l’origine de 48 000 décès prématurés par an en France.
Consciente de la situation, je plaide depuis 2012 à l’Assemblée pour mettre fin à l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel ! Si la convergence fiscale entre le diesel et l’essence a été adoptée, elle reste trop lente, puisqu’en 2017 l’avantage au diesel sera encore de 12 centimes.
Mais surtout, avant même la convergence de la fiscalité sur les carburants, c’est sur les achats de véhicules que nous devons agir : c’est pourquoi j’ai proposé d’intégrer dans le bonus/malus automobile, les émissions de particules fines et les NOx, pour décourager l’achat de véhicules polluants et soutenir les ventes de véhicules propres. Aujourd’hui le bonus/malus ne concerne en effet que les émissions de CO2.
Enfin, nous devons diminuer le nombre de camions sur nos routes et développer les transports collectifs. A l’occasion du Budget 2017, j’ai ainsi défendu une hausse du budget de l’AFITF (l’Agence de financement des infrastructures de transport de France) pour financer les projets de transports collectifs.
Il est bien sûr irresponsable de demander la suspension de la circulation alternée, comme le fait Valérie Pécresse. Car notre santé, particulièrement celle des personnes âgées et des enfants, est en jeu. Mais il faut avant tout s’attaquer aux causes de cette pollution, plutôt que d’en gérer les effets catastrophiques.