La loi El Khomri veut nous ramener au XIXème siècle, écrivons le droit du travail du XXIème siècle.
L’avant-projet de loi El Khomri fait fausse route : il est dangereux socialement, inefficace économiquement et néfaste pour les forces politiques du progrès et de la justice dans lesquelles se reconnaît EELV.
Fidèle à la pratique du gouvernement, de faire monter la tension avant les négociations, cet avant-projet va à l’encontre du dialogue social appelé de ses vœux par le Président de la République et les partenaires sociaux.
Mais le pire, ce n’est pas la méthode de la réforme, mais bien son fond. Pour masquer l’échec des politiques de lutte contre le chômage, on accuse la rigidité du code du travail. Mais plafonner, à un niveau faible, les indemnités des licenciements sans cause réelle et sérieuse, ou fractionner les 11 heures de repos obligatoires par tranche de 24 heures, n’est en aucun cas une réponse au chômage, bien au contraire.
Une autre réforme du droit du travail est possible et souhaitable, pour réellement sortir la France et les Français du chômage de masse. Un projet de loi qui soit gagnant-gagnant pour la sécurité des salariés, et pour la flexibilité des employeurs, en renforçant par exemple la place des salariés dans les conseils d’administration ou en ouvrant des droits nouveaux au temps partiel choisi.
Avec EELV, les partenaires sociaux et les citoyens légitimement inquiets, je serai force de proposition pour lutter contre cette régression et tracer le chemin vers une société plus juste, avec un code du travail plus progressiste qui favorise le bien-être au travail et l’emploi pour toutes et tous.