Cette semaine nous examinons la loi biodiversité en séance à l’Assemblée Nationale en 3ème lecture.  Après les avancées significatives qui avaient été votées en deuxième lecture à l’Assemblée, les sénateurs Les Républicains avait totalement vidé de son sens, cette loi qui vise à la préservation et à la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.

C’est donc un texte amoindri qui avait été débattu lundi 13 juin en commission du développement durable. La députée EELV Laurence Abeille a défendu les amendements des députés écologistes, poursuivant ainsi l’important travail parlementaire qui a été mené depuis le début de l’examen de cette loi, au Sénat comme à l’Assemblée, afin d’enrichir le texte de dispositifs concrets et lisibles.

Le passage en commission a permis de réintroduire de nombreuses mesures que nous avons portées comme :

–          l’interdiction des néonicotinoïdes, pesticides tueur d’abeilles, a été réintroduite à compter du 1er septembre 2018 après avoir été largement limitée au Sénat ;

–          la transcription dans la loi française du protocole de Nagoya, qui encadre l’exploitation commerciale des ressources génétiques naturelles ;

–          la reconnaissance du préjudice écologique, c’est la reconnaissance juridique de la dégradation d’un écosystème qui peut faire l’objet de réparations ou de compensations matérielles et financières, nous avons renforcé la définition que le Sénat avait amoindri ;

–          la taxation de l’huile de palme, qui est aujourd’hui moins taxée que les autres huiles alors que plus nocive pour la santé et dévastatrice pour les forêts tropicales ;

–          l’interdiction du dragage des fonds marins.

Nous regrettons cependant que la taxation de l’huile de palme soit de nouveau exemptée pour les produits répondant à des critères de durabilité environnementale et que l’interdiction du dragage ait pour exception les fonds marins d’outre-mer.

Ces points positifs actés en commission doivent être confirmés lors de l’examen en séance qui aura lieu les 21 et 22 juin, et qui sera déterminant pour cette lecture. Force est de constater que les députés Les Républicains sont mobilisés pour défendre les intérêts de la chasse, de l’agriculture productiviste, de la pêche industrielle, contre la protection de la nature, des abeilles ou des espèces protégées. Je serai donc présente, avec l’ensemble des députés Europe Ecologie Les Verts, pour défendre cette loi qui comporte de nombreuses avancées pour la biodiversité.