La fiscalité écologique ne doit pas servir à augmenter la pression fiscale, Les Echos du 2 juillet 2013

 Retrouvez la dépêche AFP du communiqué des députés écolos sur la fiscalité écologique

Les députés écologistes ont prévenu mardi que « la fiscalité écologique ne doit pas être un subterfuge pour augmenter la pression fiscale sur les Français » et exprimé leur « incompréhension » face aux nouvelles baisses annoncées pour les crédits de l’Ecologie.
Jugeant « crucial » le débat d’orientation des finances publiques, ces élus trouvent « intéressantes » plusieurs pistes proposées par le rapporteur général du Budget, Christian Eckert, pour atteindre les objectifs fixés pour les finances publiques en 2014.
Ils citent, dans leur communiqué, à cet égard la proposition d’engager un rattrapage progressif du prix du diesel sur celui de l’essence ou de réduire la TVA sur les transports collectifs non aériens à 5%.
Mais, souligne l’élue de l’Essonne Eva Sas, les écologistes souhaitent « changer, pas alourdir la fiscalité » et préconisent « une baisse de la TVA, notamment sur les outils essentiels de la transition écologique (transports collectifs, rénovation thermique, déchets…).
« Pour compenser la réduction des recettes due à ces baisses de TVA, les écologistes proposent de mettre en place dès 2014 une fiscalité carbone ambitieuse, la suppression des niches socialement injustes et anti-environnementales ainsi que la suppression progressive de la niche diesel », poursuit la vice-présidente de la commission des Finances.
Pour le député du Doubs Eric Alauzet, également membre de la commission des Finances, la montée en puissance de la fiscalité écologique « doit aller de pair avec un système de compensation financière qui préserve le pouvoir d’achat des ménages et les entreprises les plus fragiles ».
Par ailleurs, « les écologistes tiennent à exprimer leur incompréhension face à la proposition de nouvelles baisses incohérentes de crédit pour la mission Écologie, alors que la transition écologique fait partie des priorités de la majorité ».
Avec une baisse de 7% de ses crédits, le ministère de l’Ecologie est l’un des plus sévèrement touchés par les économies que le gouvernement compte réaliser dans le cadre du budget 2014, ce qui a déjà été considéré samedi comme un « signal désastreux » par le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé.

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