Budget du Conseil départemental de l’Essonne : une hausse disproportionnée de 29% des impôts.

Lors de la campagne des élections départementales de mars 2015, les candidats Les républicains (LR) promettaient sur chacun de leurs tracts de ne pas augmenter les impôts des essonniens. Un an plus tard, force est de constater que l’engagement principal des Républicains n’aura pas été respecté : le nouvel exécutif du Conseil départemental de l’Essonne a voté une hausse de 29% de nos impôts !
Outre ces hausses historiques d’impôts, la majorité départementale actuelle a voté la fin de nombreuses mesures : la gratuité dans les cantines pour les élèves les plus défavorisés, le financement des cartes Imagine R et Scol’R pour les lycéens essonniens, la fin de la carte jeune…

S’il est indéniable que la situation financière des collectivités locales est tendue, notamment en raison de la baisse des dotations de l’Etat et de la hausse des dépenses sociales liées à la crise économique, la cure d’austérité que nous impose le président du Conseil départemental est amère.

D’autres possibilités s’offraient à nous. Ces mesures vont affaiblir considérablement le pouvoir d’achat des Essonniens et auront de lourdes conséquences sur des services essentiels pour les habitants de notre département, et notamment les plus en difficulté. Avec la hausse votée par la droite en 2016, le département de l’Essonne deviendra le 7ème des grands départements où le taux des impôts locaux sur le foncier bâti sera le plus haut, comble pour une majorité qui avait fait de la baisse des impôts un slogan.

La dette de notre département ne justifiait en aucun cas de telles mesures d’économies. Elle est même identique à celle des départements de taille comparable.

Des alternatives existaient et l’ampleur des économies votées est infondée. C’est pourquoi le groupe socialiste et écologiste a présenté un contre-budget sans hausse d’impôts (baisse de 3 M€ sur les transports, 3,8 M€ en moins pour le sport, la culture et les îles de loisirs, 2,7 M€ en moins de subventions pour les communes et intercommunalités, 400 000 € de baisses d’indemnités des élus, 900 000 € de moins pour la communication en supprimant le magazine départemental etc.).

Un autre budget était possible. Le cabinet Klopfer, chargé de l’audit sur la situation financière du Conseil départemental, ne préconisait d’ailleurs que 6% d’augmentation d’impôts (15 millions d’euros) et aucun plan d’économie !
Il n’est pas compréhensible que les mesures de réduction de la dépense publique ciblent en priorité la jeunesse, les familles et les populations les plus en difficultés.

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