Fiscalité écologique : ne cédons pas aux pressions du MEDEF
Communiqué de presse d’Eva Sas du 13 juin 2013 suite aux propositions du Comité pour la fiscalité écologique
Fiscalité écologique : ne cédons pas aux pressions du MEDEF
Eva Sas prend acte des propositions débattues par le Comité pour la fiscalité écologique qui donnent un signal fort en faveur d’une taxe carbone et d’un rattrapage de la fiscalité diesel.
Selon Eva Sas, « l’introduction d’une assiette carbone dans notre fiscalité serait un tournant important, et un élément favorable pour l’environnement et pour l’économie. D’ailleurs, il faut noter que les travaux du Comité De Perthuis ont démontré que la fiscalité écologique avait un impact positif sur l’activité et sur l’emploi ».
Après la résolution votée par l’Assemblée Nationale le 4 juin, après la déclaration commune PS-EELV du 11 juin, les travaux du Comité viennent s’inscrire dans un climat très favorable à la mise en place d’une fiscalité écologique dès 2014.
Pour Eva Sas, « les proposition de Christian de Perthuis vont dans le bon sens, mais bien sûr, compte tenu du retard de la France, je me sens plus proche du scénario alternatif de compromis proposé par la Fondation Nicolas Hulot qui double les ambitions de la proposition De Perthuis. » Ce scénario se base sur les principes d’un rattrapage plus rapide de l’écart entre le diesel et l’essence : 2 ct/an au lieu de 1 ct/an, d’un objectif plus important sur la valeur de la tonne CO2, avec la même valeur de départ (7 €/tCO2 en 2014), mais une montée en puissance progressive : 40 €/tCO2 en 2020 contre 20 €t/CO2, d’une redistribution totale et plus équitable entre les citoyens et les entreprises pour les accompagner massivement vers la transition énergétique et d’un effet neutre sur les acteurs économiques en 2014.
Eva Sas se réjouit que la CFDT, les associations de consommateurs, les collectivités et les parlementaires aient plutôt penché en faveur de la proposition de la FNH, une proposition très raisonnable qui est déjà une position de compromis.
Eva Sas se félicite que la majorité du Comité n’aient pas cédé aux pressions d’un MEDEF et d’une FNSEA mobilisés contre tout changement en faveur d’une fiscalité environnementale, alors même que celle-ci viendrait soutenir l’activité économique et l’emploi, comme le montrent les travaux du comité De Perthuis. Pour Eva Sas, « Le MEDEF se bat pour conserver les avantages acquis de quelques-uns contre l’intérêt général de création d’emploi et d’anticipation des changements à venir. »