Eva Sas nommée membre de la commission de révision du Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT)
Eva Sas a été nommée ce jour (17 octobre 2012) membre de la commission de révision du Schéma National des Infrastructures de Transport, mise en place par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. 6 parlementaires, 4 personnalités qualifiées et une lourde tâche : prioriser les projets, donner du sens à l’ensemble du schéma de transports de la France. Et quant à Eva Sas, deux objectifs : que les critères environnementaux soient prégnants dans l’analyse des projets, et que la priorité sur laquelle nous nous sommes engagés devant les Français, c’est à dire les transports du quotidien, soit respectée.
Les Échos du 18 octobre 2012
La commission de révision du schéma des transports est créée
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a dévoilé la composition de la commission chargée de réduire la voilure du schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Conçu par le pré- cédent gouvernement, celui-ci prévoit 245 milliards d’euros de projets sur vingt-cinq ans. Six parlementaires de tous les bords politiques et quatre personnalités qualifiées s’attelleront pendant six mois à l’analyser pour faire des recommandations d’élagage. « Il y a une dominante parlementaire, pour responsabiliser le Parlement », a commenté Frédéric Cuvillier
Pour assurer la cohérence entre les choix de projets et les moyens financiers mis en face, c’est le président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf ), Philippe Duron, qui prendra la tête de la commission. Député PS du Calvados, maire de Caen et président de son agglomération, il travaillera au sein de la commission avec le parlementaire de l’opposition, Louis Nègre, sénateur UMP des Alpes-Maritimes, avec lequel il copréside déjà TDIE, une association de professionnels du transport et d’élus. Pour Europe Ecologie-Les Verts, Eva Sas présente la meilleure garantie de choix pragmatiques, la députée de l’Essonne étant vice-présidente de la commission des Finances de l’Assemblée. « Les écologistes doivent-ils se mêler des questions de finances publiques ? Définitivement oui », a-t-elle écrit le 24 septembre, dans une contribution à « Alternatives économiques »….Michel Delebarre, sénateur socialiste et ex-ministre des Transports, André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme et chef de file du PC à l’Assemblée sur le Grenelle, et Bertrand Plancher, député de la Meuse, représentant l’Union des démocrates et indépendants, complètent l’équipe.
Une étape délicate franchie
Politiquement équilibrée, cette composition est jugée par les observateurs crédible sur le sujet. Une étape délicate a donc été franchie avec succès par le gouvernement, dans ce dossier, où il n’y a que des coups à prendre, face aux élus locaux.
Mais les parlementaires devront se défendre des inévitables accusations de favoritisme pour certains projets, à l’instar de Philippe Duron, chantre en tant qu’élu local de la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Normandie (Paris-Rouen-Le Havre). La commission ne se contentera pas d’élaguer le SNIT existant : « La réflexion pourra inclure de nouveaux projets, par exemple mieux relier les ports du Havre et de Fos-sur-Mer à l’intérieur des terres, explique Philippe Duron. Cela coûterait 3 milliards, dont de 2,1 à 2,2 milliards pour relier le port du Havre au Bassin parisien. » Une chose est sûre : le ministre ne veut pas donner l’impression que des projets sont déjà enterrés avant même la remise du rapport dans six mois. Il a ainsi assuré que le canal Seine-Nord était toujours d’actualité.