Vous trouverez ci-dessous le communiqué d’Eva Sas, suite à la présentation du rapport de la Cour des comptes ce mercredi 11 février 2015.

Pour Eva Sas, « alors que sa mission devrait être d’analyser le rapport entre le coût et la qualité des services rendus, la Cour des comptes reste concentrée sur un seul objectif : la réduction des dépenses publiques. Elle n’analyse pas assez les bénéfices des services et des investissements publics sur la qualité de vie des citoyens. »
D’une manière générale, la Cour des comptes a une appréciation à courte vue sur chacun des éléments qu’elle analyse. Cette vision uniquement comptable est parcellaire car elle ne prend pas en compte la qualité du service aux citoyens et manque d’une analyse globale.
C’est particulièrement le cas dans son analyse sur les « trains d’équilibre du territoire » que sont les trains Intercités. L’institution estime que « dans un contexte de possible développement de l’offre de transport routier interurbain, le remplacement, sur les lignes les moins fréquentées et les plus déficitaires, de certaines dessertes par des liaisons routières moins coûteuses, est une option à étudier ».
Eva Sas réagit « Cette possibilité montre une déconnexion entre le point de vue comptable défendu par la Cour et l’intérêt des citoyens : qui peut penser que remplacer un trajet en train par un trajet, nécessairement plus long, en car, en abandonnant une ligne de train existante, soit un progrès en terme de qualité de vie pour nos concitoyens ? ».
Eva Sas ajoute qu’ « il est, à cet égard significatif, que le chapitre sur les trains d’équilibre des territoires ne fasse aucun cas des conséquences de telles décisions sur l’aménagement du territoire et que le chapitre sur les transports publics urbains ne fasse pas référence aux aspects environnementaux ».
Eva Sas de conclure : « Les décideurs politiques doivent prendre en comptes bien d’autres éléments tels que les objectifs de réduction des inégalités, d’accès de tous à des services publics de qualité, la vision de long terme des investissements et les impératifs de préservation de notre environnement ». « A cet égard, la Cour des comptes, comme d’autres institutions, doit prendre de nouveaux indicateurs de richesse ».