Ne laissons pas l’indifférence nous gagner face au conflit syrien

Dans un pays, la Syrie, qui comptait 28 millions d’habitants, ce serait entre 250 à 500 000 personnes qui auraient déjà perdu la vie, la moitié de la population aurait été déplacée et 6 millions de personnes auraient fui leur pays en guerre.
Ces informations donnent le vertige. Alep est devenu le symbole d’une ville martyre, avec 50 000 à 100 000 personnes prises au piège, en décembre, sous les bombes du régime syrien. C’est pourquoi j’ai cosigné une lettre ouverte adressée au Président de la République lui demandant de prendre des initiatives humanitaires d’urgence. Et sous la pression de la mobilisation internationale, le 15 décembre, les convois humanitaires ont pu évacuer une partie des civils sous la supervision du Comité International de la Croix Rouge, et du Croissant Rouge.
Le 22 décembre, l’armée de Bachar-el-Assad annonçait avoir repris la ville. Le 31 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait une résolution de soutien à l’initiative de la Russie et la Turquie pour un cessez-le-feu et des négociations entre le régime et les rebelles en Syrie. Mais la guerre n’est malheureusement pas terminée. Et le Conseil réclame encore un « accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves » aux populations civiles, qui n’est toujours pas assuré.
Rappelons-nous notre devoir d’humanité. Rappelons-nous que d’autres, nos parents, nos grands-parents, ont parfois trouvé un abri ou une main tendue au moment où ils en avaient le plus besoin. Mobilisons-nous, pour que les négociations internationales progressent plus rapidement, et pour que nous puissions accueillir le plus dignement possible les réfugiés qui fuient l’horreur, qu’ils soient Syriens ou d’ailleurs.

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