Budget 2014 : Beaucoup d’égards pour les entreprises, beaucoup d’efforts pour les ménages !

 Retrouvez le communiqué de presse d’Eva Sas en réaction au début de l’étude du Projet de loi de finances (PLF) pour 2014 à l’Assemblée nationale.

 

 

L’étude du Projet de loi de finances pour 2014 commence aujourd’hui 15 octobre à l’Assemblée nationale.

 

Dans son intervention, Eva Sas souligne que « ce budget est marqué par une double contrainte de réduction des déficits et d’allègement de l’imposition des entreprises » en soulignant que « cela se traduit par une réduction des dépenses de 15 milliards qui s’ajoutent à une baisse de l’impôt sur les sociétés de 17 milliards » Elle précise que des marges de manœuvres peuvent être trouvées « sur les entreprises qui ont été étonnamment épargnées de l’effort collectif ».

 

C’est dans cette optique que la députée de la 7ème circonscription de l’Essonne insiste sur les amendements qui ont été déposés « pour rééquilibrer la contribution des grandes entreprises » : « Nous avons déposé plusieurs amendements permettant un recentrage du crédit d’impôt recherche sur les PME, une augmentation de la contribution sur les dividendes de 3 à 5 % pour attribuer cette augmentation au financement des retraites, et la mise à contribution des sociétés d’autoroutes dont les bénéfices ont explosé. »

 

Eva Sas souligne également « la nécessité de faire participer les plus aisés à la solidarité nationale. Nous proposons simplement de les faire contribuer au niveau où ils contribuaient avant la réforme de l’ISF du précédent gouvernement en 2011, car le gouvernement n’est pas complètement revenu sur cette réforme, par exemple, le seul d’entrée reste à 1,3 millions d’euros, alors qu’avant il était de 800 000 euros».

 

Enfin, elle se félicite de certaines avancées en matière de fiscalité écologique et approuve « la concrétisation de l’introduction d’une assiette carbone sur la consommation de produits énergétiques » même si elle se refuse à voir cette mesure « se transformer en fiscalité punitive, alors même que pour les écologistes, la contribution-climat-énergie ne se concevait pas sans compensation sociale pour les plus modestes ». « La fiscalité écologique n’est pas là pour punir de consommer de l’énergie, mais pour accompagner vers des comportements plus sobres ».

 

Eva Sas insiste sur la nécessité d’avoir une politique d’investissements et de passer du discours aux actes en matière de transition écologique. Elle rappelle que « la transition écologique n’est pas un concept, c’est, si je devais la résumer, 5 priorités concrètes : le plan de rénovation thermique, les transports collectifs, les énergies renouvelables, la conversion agricole, et la protection de la biodiversité. »

 

« Sur la rénovation thermique, des actes ont été posés dont la baisse de la TVA sur la rénovation thermique à 5 %. » « En matière de transports collectifs, alors même que le prix des carburants est de plus en plus élevé, et qu’il est donc urgent de pouvoir proposer aux Français de réelles alternatives au tout-automobile, que propose ce budget ?  L’augmentation de la TVA sur les transports collectifs de 7 à 10 % !» « Quant aux énergies renouvelables, à la transition agricole, à la biodiversité, elles devront visiblement attendre encore ».

 

Eva Sas conclue en affirmant qu’ « il n’est pas facile d’entendre au quotidien nos électeurs nous demander pourquoi les écologistes font partie d’un gouvernement qui fait si peu d’écologie, pourquoi nous allons voter un budget que nous pourrions résumer par «  beaucoup d’efforts pour les ménages, beaucoup d’égards pour les entreprises », pourquoi nous soutenons un gouvernement qui n’a pas plus d’audace dans son action, et plus d’écoute vis-à-vis de nos concitoyens ».

 

Pour Eva Sas, la Cantonale de Brignoles nous appelle tous à la responsabilité. « Notre responsabilité, en tant qu’écologistes, c’est d’éviter les rodomontades et les faux suspens sur le vote que nous pourrions avoir sur ce budget. » « Mais cette responsabilité, c’est d’abord celle du gouvernement. Nos concitoyens attendent une politique courageuse et volontariste qui réponde réellement à leurs problèmes: l’emploi, le logement, les fins de mois difficiles. Il faut cesser de se concentrer sur la réduction des déficits et la satisfaction des moindres demandes des entreprises, et redonner un horizon et un projet à la France. »

 

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