Archives de : Henrique Pinto

  1. Discussion générale sur la proposition de loi UDI sur la prévention du surrendettement

    Intervention d’Eva Sas le Jeudi 22 Novembre :

    « Madame la présidente, mesdames, messieurs, nous le constatons tous : de mois en mois, les situations de surendettement deviennent plus alarmantes. Je commencerai mon propos en remerciant le groupe UDI de mettre en débat ce problème qui touche de plus en plus durement nos concitoyens.

    Si les sommes distribuées sous forme de crédit revolving sont en recul, si le nombre de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement a baissé de 6 % en 2012, la situation sociale des surendettés est, en revanche, de plus en plus inquiétante. Ainsi, 56 % des dossiers concernent des personnes n’ayant aucune capacité de remboursement, alors que cette proportion n’était que de 35 % il y a trois ans. Un tiers des surendettés sont des bénéficiaires de minima sociaux, preuve de leur paupérisation croissante, et ce en dépit des différentes lois votées ces dernières années pour prévenir le surendettement. En outre, le recours excessif au crédit représente, de plus en plus souvent, la cause exclusive des dépôts de dossiers de surendettement, bien plus que les dettes accumulées sur les loyers et autres charges courantes.

    L’aggravation des situations de surendettement est certes liée à la crise, mais elle est aussi, et surtout, le signe de l’emballement d’un système économique qui fait miroiter une vie meilleure au travers de la consommation, un monde qui identifie le bonheur à l’abondance et l’épanouissement à l’accumulation de biens matériels, un monde où les inégalités sont de plus en plus fortes et qui soutient, coûte que coûte, la croissance par l’endettement accru des plus pauvres, comme nous l’avons constaté lors de la crise des subprimes. Tous ces éléments montrent, s’il en est encore besoin, qu’il est urgent d’agir. Toutefois, si cette proposition de loi a le mérite d’aborder un sujet préoccupant de notre société, nous estimons qu’elle ne traite qu’une partie du problème et laisse trop de questions en suspens.

    En premier lieu, elle n’aborde pas la question des types de crédit. Pour nous, la question des crédits revolving est la question centrale. Si les sommes distribuées au travers des crédits revolving sont en diminution, celle-ci semble s’expliquer plus par la crise que par la nouvelle législation. Or ces crédits, selon la Banque de France, sont impliqués dans 82 % des dossiers examinés par la commission de surendettement. Cette situation s’explique principalement par des taux qui dépassent souvent 15 %, soit des taux très proches du taux d’usure, le taux maximum auquel les banques peuvent prêter aux particuliers.

    Il semble donc que ce soient ces crédits que la législation devrait viser en premier, en vue de leur extinction progressive. Le seul argument avancé en leur faveur est que les ménages les plus faibles n’auraient pas d’autre possibilité d’accéder au crédit. Mais pousser les ménages les plus pauvres à contracter des crédits à des taux semblables est au mieux irresponsable, au pire criminel. D’autres solutions doivent être trouvées, certaines existent déjà. Les acteurs sociaux et les banques coopératives développent, depuis des années, des dispositifs d’« inclusion bancaire », par exemple sous forme de microcrédit professionnel ou personnel. Ce sont vers ces acteurs qu’il faut se tourner, plutôt que de laisser prospérer ces organismes de crédit. C’était mon premier point : le texte est intéressant, mais ne s’attaque pas à la question centrale de l’offre de crédit.

    J’en viens maintenant à l’étude des deux dispositifs proposés. Face au fléau du surendettement, le principe d’une responsabilisation partagée entre emprunteur et prêteur est louable. Si l’article 1er, qui rend impossible la procédure de recouvrement par un organisme de crédit qui n’aurait pas vérifié la solvabilité de l’emprunteur est une avancée certaine, l’idée de créer un répertoire national des crédits aux particuliers nous inspire en revanche la plus grande prudence. Même si ce fichier était géré par la Banque de France, la possibilité d’atteinte aux libertés publiques ne peut être écartée. Il nous paraît donc nécessaire, avant de le mettre en place, d’étudier de manière approfondie l’ensemble des conséquences. Quelles informations y seraient recensées ? Combien de personnes y seraient inscrites ? Comment les informations seraient-elles collectées ? Qui pourrait les consulter ? Comment seraient contrôlée leur consultation et leur extraction ? Quelles procédures permettraient de faire rectifier une erreur ?

    La CNIL n’a pas, à ce jour, les moyens de contrôler un tel fichier. Ces questions ne peuvent être renvoyées à une étude ultérieure. Elles concernent de trop près les libertés publiques, et un véritable débat contradictoire doit être mené avant de s’engager dans une telle démarche. Ce débat n’a pas lieu seulement en France : la Belgique a mis en place un fichier proche de celui qui nous est proposé. Or la question désormais posée en Belgique est celle de l’extension du fichier, aux fins d’efficacité à d’autres informations que les seuls crédits : ressources du ménage, dépenses de loyer, d’électricité, de gaz, de téléphone, soit l’ensemble du budget du ménage. Nous nous opposons à un tel recensement, qui constituerait un véritable fichage des individus.

    Nous reconnaissons que des avancées sont proposées dans ce texte par rapport aux propositions précédemment étudiées. Cependant, cet encadrement ne nous paraît pas encore suffisant, et le sujet mérite un débat plus approfondi, que nous ne pouvons malheureusement pas avoir dans le cadre de cette proposition de loi.

    En conclusion, je voudrais remercier à nouveau M. Lagarde et le groupe UDI pour cette proposition de loi qui fait indéniablement avancer le débat sur la question du surendettement. Néanmoins, le groupe écologiste ne la votera pas, car il estime que le sujet doit faire l’objet d’une réflexion plus large et plus approfondie et que la question du répertoire national des crédits aux particuliers soulève des inquiétudes légitimes. Les mesures proposées sont insuffisantes pour traiter l’ensemble du problème. Nous ne voudrions pas que la prévention du surendettement se résume à la seule vérification de la solvabilité de l’emprunteur, alors qu’il doit inclure, au minimum, le traitement des situations actuelles de surendettement, l’encadrement du crédit à la consommation, la suppression du crédit revolving, ainsi que des dispositifs favorisant l’inclusion bancaire et l’accès au microcrédit personnel.

    Comme l’a dit M. le ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, ces sujets sont à l’étude et feront l’objet d’une loi en 2013, sur la base d’une évaluation de la loi Lagarde de juillet 2010 qui, déjà, faisait un premier pas en direction de l’encadrement du crédit à la consommation. M. le ministre s’y est engagé devant nous. Le dispositif du fichier positif sera lui-même étudié avec toutes les précautions nécessaires dans le cadre de la préparation de cette loi.

    Nous attendrons donc avec vigilance le projet de loi de 2013 qui, nous l’espérons, proposera une approche globale et ambitieuse. »

  2. Explication de vote sur le projet de loi de finances 2013 1er partie

     

    Intervention de Mme Eva Sas le 23 Octobre pour expliquer le vote du Groupe Ecolo  sur le projet de loi de finances 2013 :

    « Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur général, chers collègues, ce budget est un budget courageux qui nous permet de faire face à une situation complexe.

    Il nous permet de faire face à la crise des finances publiques, il nous permet surtout de corriger les inégalités qui n’ont cessé de se creuser ces dix dernières années, mettant à mal l’équité, le pacte républicain, la cohésion de la société. Les 10 % des Français les plus riches ont, en effet, capté plus d’un quart de la progression des revenus entre 1999 et 2009 !

    Il était donc grand temps de réhabiliter l’impôt et qui plus est, l’impôt progressif. C’est fait, avec le renforcement de la progressivité de l’ISF. Nous nous félicitons que le travail parlementaire ait permis d’aller un peu plus loin en supprimant l’abattement de 300 euros par personne à charge pour les foyers soumis à l’ISF.

    Nous continuerons d’appuyer le Gouvernement pour qu’il poursuive le rétablissement de la justice fiscale. Rendre l’impôt plus solidaire, plus équitable, en un mot, plus juste, est une obligation pour maintenir la cohésion sociale, pour faire face à la crise. Et nous pensons que cela ne pourra réellement se faire que si l’impôt sur le revenu est fusionné avec une CSG rendue progressive. Nous serons au côté du Gouvernement lorsqu’il construira, étape par étape, cette fusion.

    Dans la même perspective, nous approuvons la mise en place d’une contribution exceptionnelle à 75 % sur les hauts revenus. C’est une mesure forte qui marque notre volonté commune de construire une société juste et solidaire. Nous nous souvenons, comme d’autres, de l’imposition des hauts revenus mise en place par Roosevelt en 1934. L’une des premières mesures qu’il avait prises alors était la création d’une tranche marginale de 80 %. Dès lors, le niveau des inégalités avait fortement baissé et cela n’avait pas pour autant freiné l’activité économique, puisque cette taxation des hauts revenus est restée en vigueur pendant toute la période des Trente Glorieuses.

    Ce budget est donc un budget de redressement : de redressement des comptes publics, de redressement de la justice fiscale. Mais ce n’est pas encore, malheureusement, un budget de transition écologique.

    C’est sur ce lien entre fiscalité, transition écologique et emploi que je voudrais insister. Il faut un projet pour la France, et le projet que nous vous proposons, c’est de construire la France de demain : celle des économies d’énergie, celle des emplois non délocalisables, en un mot, celle d’un développement pérenne.

    Nous ne relèverons pas le défi de l’emploi dans ce pays, si nous ne traitons pas ensemble la question de l’énergie. Toute relance se heurtera sans cesse à l’augmentation du coût de l’énergie et des matières premières. Nous devons accepter le fait que nous vivons dans un monde aux ressources limitées et que la nouvelle économie que nous voulons construire sera une économie sobre en ressources, qui devra savoir résister aux chocs environnementaux.

    Si nous voulons revoir les niches fiscales anti-écologiques, ce n’est pas pour alourdir la fiscalité, mais d’abord pour rendre cohérent notre budget. Pour ne plus, d’une main, accorder des exonérations fiscales au transport aérien et, de l’autre, investir dans le ferroviaire ou dans les économies d’énergie. C’est aussi pour dégager des marges de manoeuvre nécessaires au financement de la transition écologique de l’économie, nécessaires à une société plus solidaire, nécessaires, surtout, à l’emploi de demain.

    Le travail parlementaire a d’ores et déjà permis d’amorcer une réorientation de la fiscalité favorisant les comportements vertueux et écologiquement responsables, avec le plafonnement à six chevaux du remboursement des frais kilométriques, la sécurisation du financement de la filière de recyclage des meubles et l’introduction d’une TVA réduite pour les tiers investisseurs facilitant la rénovation thermique des logements.

    Je voudrais d’ailleurs insister sur l’importance de ce travail parlementaire, qui porte ses fruits, par exemple en matière de transparence, avec le plafonnement des dons aux partis politiques. Le travail parlementaire est riche, il permet d’améliorer et d’élargir le travail du Gouvernement. Je sais qu’au-delà de ce budget, vous saurez lui donner toute sa place.

    Pour toutes ces raisons, nous voterons ce budget, parce que nous savons qu’il est nécessaire, qu’il pose les jalons de l’équité. Et nous espérons qu’il permettra, ensuite, de mettre en oeuvre véritablement la transition écologique de l’économie qui est indispensable pour permettre à la société française et européenne de sortir de la crise. »

  3. Eva Sas avec les lycéens du Lycée Monge de Savigny sur Orge

     

    Lundi 19 Novembre, Eva Sas a reçu une classe de 1er ES qui découvrait pour la première fois l’Assemblée Nationale.

  4. Intervention de Mme Sas sur le Budget Economie et les propositions post-Gallois

    Intervention sur le budget Economie et les propositions post-Gallois, à l’adresse de Jérome Cahuzac, ministre du Budget, dans le cadre du Projet de Loi de Finances.

    « Merci Mme La présidente, M. Le ministre, Chers collègues,

    Avec ce budget de la mission Economie, c’est l’emploi, la compétitivité et la protection des consommateurs qui sont au cœur des politiques publiques. Nous partageons cette orientation, et nous soutenons les mesures nécessaires contenues dans ce budget : le soutien renforcé aux PME et aux ETI, la priorité à l’investissement et à l’innovation, les mesures favorisant l’adaptation du commerce de proximité, l’amélioration de la protection des consommateurs.

    Toutefois, je ne vous cacherais pas ma perplexité face à ce budget. Je reste surprise de voir à quel point votre vision de l’économie ignore les enjeux environnementaux.

    Et mon inquiétude porte d’abord sur les filières d’avenir.

    Ni dans l’action de soutien à la compétitivité hors prix des PME dont les crédits de paiement pour 2013 s’élèvent à 54,7 millions, ni dans le soutien aux filières industrielles qui ne cite comme seuls secteurs d’avenir, que les filières aéronautique et automobile, il n’est question des éco-activités.

    Je n’ai rien contre les filières aéronautique et automobile, M. Le Ministre, mais je trouve absolument singulier que dans les filières d’avenir, vous n’évoquiez pas une seule fois, ces secteurs qui feront l’économie de demain, et tout particulièrement le secteur des énergies renouvelables.

    Faut-il rappeler que le secteur des énergies renouvelables représente en Allemagne 367 400 emplois directs, et que ce secteur a créé 207 000 emplois en six ans outre Rhin ? Faut-il rappeler qu’il ne représente en France que 94 500 emplois, soit le tiers de nos amis allemands ? Faut-il rappeler que la France accuse déjà un retard de dix ans environ dans le développement du renouvelable ? Or je ne vois rien dans ce programme qui permette de combler ce retard, et qui plus généralement, soutienne le développement des éco-filières.

    Je souhaiterais, ensuite, revenir sur les annonces du gouvernement, suite à la publication du  rapport Gallois.

    Oui vous avez raison de vous attaquer au problème de la compétitivité. Oui notre économie a encore détruit 50 000 emplois au 3eme trimestre, dont 10 000 dans l’industrie. Nous devons réagir collectivement, et ce n’est pas simple.

    Mais pour nous écologistes, penser la compétitivité, c’est penser l’économie de demain. Et l’économie de demain, je l’ai dit, c’est celle des économies d’énergie, des énergies renouvelables, de la mobilité durable, des technologies propres,…

    Or, que nous propose-t-on ? Un allègement fiscal de 20 milliards d’euros accordé aux entreprises sans conditionnalité sociale ni environnementale. Et comment est payé cet allègement ? Par une augmentation de la TVA qui pèse sur les ménages.

    Augmentation de la TVA qui, comble du paradoxe, touche particulièrement les secteurs écologiques : les transports collectifs, la rénovation thermique, le traitement des déchets, dont le taux va passer de 7 à 10%.

    Ce que nous devrions faire ensemble, M le ministre, c’est bien au contraire soutenir ces secteurs porteurs d’emplois, au lieu de les pénaliser. C’est aussi améliorer sensiblement la compétitivité des entreprises françaises, en les aidant à baisser leur consommation d’énergie.

    Car vous savez sans doute que l’énergie c’est déjà plus de 10 % de la valeur ajoutée dans des branches industrielles comme le papier, la chimie minérale, les fibres artificielles ou la métallurgie.

    Il est temps d’aider ces entreprises dans leur démarche d’économie d’énergie et de préparer l’économie toute entière à l’augmentation inexorable du prix des matières premières, notamment par la mise en place d’une véritable fiscalité écologique.

    Le Rapport de la conférence des experts sur la contribution Climat et Énergie, expliquait que, je cite, « si la contribution « climat – énergie » était compensée par une baisse des prélèvements obligatoires pesant sur les facteurs de production, la balance commerciale s’en trouverait améliorée et qu’il y aurait des effets positifs sur la croissance et l’emploi. La contribution « climat – énergie » pourrait également favoriser un transfert d’activité de certains secteurs très intensifs en énergie vers d’autres secteurs plus intensifs en main d’œuvre. »

    Alors que, selon le Commissariat général au développement durable, la facture énergétique atteint 61,4 milliards d’euros en 2011, soit 88% du déficit commercial, n’est-il pas temps d’adopter, dès maintenant les mesures qui réduiront la facture énergétique, et qui, par conséquent, amélioreront vraiment la compétitivité des entreprises françaises ?

    Alors M. Le Ministre, je vais vous faire 3 propositions simples pour la compétitivité de l’économie française :

    –       le basculement d’une partie des cotisations sociales sur une Contribution Climat Energie

    –       le retour à une TVA à 5 % sur les services comme les transports publics, la rénovation thermique et le traitement des déchets

    –       et un grand plan de soutien au développement des écofilières

    L’économie de demain sera écologique ou ne sera pas, M le ministre. Les écologistes sont prêts à construire avec vous une politique d’innovation, d’aides aux entreprises, une politique fiscale aussi, qui réponde à cet enjeu, et qui fasse de la France, comme l’a dit le Président de la République, la « nation de l’excellence environnementale ».

    Je vous remercie. »

  5. Eva Sas avec les manifestants contre NDDL à Paris

    Samedi 10 Novembre, Eva Sas a manifesté avec les militants écologistes contre Notre Dame des Landes.

  6. 10 Novembre : Manifestation contre le fol aéroport de Nantes

    Les écologistes appellent à manifester à Paris

    contre la construction d’un nouvel aéroport à Nantes.

    Rassemblement le 10 novembre à 14h

    place de Belleville pour une marche en direction de l’hôtel de ville.

  7. « NDDL : Halte au feu ! » Communiqué de presse du Groupe Ecolo à l’Assemblée

    Paris, le 30/10/2012
    NDDL : halte au feu !

    Les député-é-s écologistes condamnent le déploiement disproportionné de forces de l’ordre sur la zone de Notre Dame des Landes et les violences qu’il génère. Cette escalade est dangereuse et inutile.

    Inutile, car aucune urgence ne justifie la destruction des bâtiments en cours et le «nettoyage » de la zone engagé par l’État pour le compte d’un concessionnaire privé. Dangereuse, car elle mène à une confrontation directe entre une population excédée par le déploiement policier et des forces de l’ordre qui utilisent désormais des moyens de défense comme le flashball, dont chacun connaît les risques qu’ils comportent, tant pour les agents de l’État que pour les manifestants.
    Les député-e-s écologistes appellent au retour à la raison, à la cessation immédiate des interventions policières et adressent une mise en garde solennelle sur les risques que comporte cette stratégie de la tension.
    La question de l’opportunité du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes doit pouvoir être abordée dans la sérénité.
    Alors que, pour d’évidentes raisons de choix budgétaires très contraints, le gouvernement vient de nommer une commission chargée de redéfinir les priorités du SNIT (schéma national des infrastructures de transport), personne ne comprendrait que le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes échappe à un ré-examen.
    Des recours juridiques sont ou seront engagés, notamment si le Préfet prenait des arrêtés de travaux sans tenir compte des réserves émises par les commissaires enquêteurs (enquête « loi sur l’eau »). Ces réserves remettent en cause de fait  des pans entiers du projet tel qu’il a été conçu par Vinci.
    Les député-e-s écologistes, qui réitèrent leur opposition à la construction de cet équipement anachronique et inutile, entendent que ces débats soient menés dans le calme, en dehors de toute pression et de toute violence.

    Barbara POMPILI & François DE RUGY,
    co-présidents du groupe écologiste

  8. « Eva Sas s’est imposée comme une députée écologiste combative » Le Monde 24 Octobre

    L’Assemblée vote une hausse historique des impôts

    Gilles Carrez, avec Jérôme Cahuzac, lors de la discussion à l’Assemblée sur le projet de loi de finances, dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 octobre. | Jacques WITT/SIPA pour « Le Monde »

    Pour : 319. Contre : 223. Il est 17 heures, ce mardi 23 octobre. A l’Assemblée nationale, la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2013 et ses 30 milliards de hausses d’impôts viennent d’être votées par les députés. Le scrutin a été précédé d’une série d’explications de vote, occasion pour chaque groupe de redire solennellement tout le mal ou tout le bien qu’il pense de la potion administrée par la gauche pour tenir les engagements de la France et ramener le déficit public sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) dès 2013. Les huit jours qui viennent de s’écouler à l’Assemblée n’ont pas seulement été ponctués, comme c’est l’usage en octobre au Palais-Bourbon, de réunions techniques de la commission des finances, de séances de nuit enflammées, d’arrangements dans les coulisses. Ils ont aussi donné à voir le retour de la gauche au pouvoir, les relations pas toujours simples entre le nouveau gouvernement et sa majorité, l’absence d’une droite occupée par ses rivalités internes et la timidité d’une gauche qui se découvre de gouvernement après dix années de cure d’opposition…

    Quand Cahuzac éclipse « Mosco »La discussion budgétaire débute en séance publique le 16 octobre dans l’après-midi, dans la foulée de questions d’actualité au gouvernement très animées. Ce mardi-là donnera la tonalité des débats sur toute la semaine. Le ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici, monte le premier à la tribune. Il dit « l’ampleur du redressement à accomplir », plaide la cause du« désendettement compétitif », récuse « l’impasse de l’austérité généralisée » et affirme l’impossibilité d’une« relance isolée ». Un discours solide, structuré,intelligent. Du bon « Mosco » vite éclipsé par un excellent Cahuzac. Le ministre délégué au budget connaît le Parlement comme sa poche : il y fut un président de la commission des finances pugnace et brillant. Le voilà qui jongle avec les chiffres du PLF, dénonce l’héritage de la droite et ironise sur ses contradictions. Impérial, il tient une heure face aux députés sans aucune note, sauf pour vérifier une citation de Jean de La Fontaine. Quand il rejoint les bancs du gouvernement, la messe est dite. Jérôme Cahuzac a pris l’ascendant sur Pierre Moscovici. Il ne le perdra pas, alimentant sans le vouloir les spéculations au sujet du ministre de l’économie, qui semble perpétuellement en retrait et qui ne s’est toujours pas affirmé comme le patron de Bercy.

    La droite obnubilée par ses batailles internes

    Pour la représenter, la droite a délégué à la tribune deux piliers de la commission des finances, Hervé Mariton et Yves Censi, et quelques-uns de ses anciens ministres, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, François Baroin – l’épaule en écharpe après une mauvaise chute –, Bruno Le Maire, Eric Woerth… Mais le coeur n’y est pas. Entre le« matraquage fiscal » de la gauche et la communication élyséenne et gouvernementale sur le thème« le budget épargne les classes moyennes », la droite a une occasion en or de se faire entendre. Elle le fera, mais sans conviction excessive.

    L’UMP a la tête ailleurs. Jean-François Copé et François Fillon, obnubilés par la course à la présidence du parti et par leurs querelles d’ego, ont délaissé l’Assemblée. L’UMP aligne les orateurs, mais la quantité ne fait pas toujours la qualité…

    L’émergence de nouvelles têtes

    La gauche prend ses marques timidement. Elle ose à peine dire un mot plus haut que l’autre sur ces fameux 3 %, objectif qu’elle juge, comme Claude Bartolone, le président PS de l’Assemblée,« intenable » .

    Mais l’exécutif ne lui fait pas de cadeaux : les députés socialistes doivent entériner le recul sur la taxation des plus-values mobilières, orchestré par l’Elysée et Matignon, sous la pression des « pigeons », ces entrepreneurs qui se sont mobilisés sur le Web.

    Dans ce climat un peu singulier, de nouveaux talents émergent ou se révèlent. Il faudra compter avec l’assurance d’un Jean-Christophe Lagarde (UDI) décomplexé, avec la pugnacité de la jeune garde des députés UMP tout à droite, Julien Aubert (Vaucluse) en tête. A gauche, Eva Sas s’est imposée comme une députée écologiste combative : elle a réussi, contre l’avis du gouvernement, à plafonner à 7 500 euros les dons aux partis politiques. Nicolas Sansu, pour le Front de gauche, n’a pas démérité, pas plus, dans les rangs socialistes, qu’un Guillaume Bachelay pertinent et solide.

    Les routards de la commission des finances

    La qualité de la discussion budgétaire doit beaucoup au « métier », à la fois technique et politique, de certaines figures de la commission des finances. A commencer par son président, Gilles Carrez (UMP, Val-de-Marne), élégamment remercié par une députée PS pour la qualité de ses conseils, du centriste Charles de Courson (UDI, Marne), magistrat à la Cour des comptes, imbattable sur l’imposition du foncier, de l’inimitable Hervé Mariton, ce polytechnicien passé maître dans l’art de décocher des flèches assassines avec une grande courtoisie ou encore de l’économiste néokeynésien Pierre-Alain Muet, député PS du Rhône et chantre du soutien à la demande. Au plus fort des débats, M. Muet n’a jamais raté une occasion de rappeler à la droite, paisiblement mais fermement, en quel calamiteux état elle avait laissé les finances publiques.

    Claire Guélaud

  9. Rassemblement contre le projet de Notre-Dame-des-landes

    Un rassemblement a lieu le 27 Octobre à 14h, station Notre-Dame des Champs (ligne 12) à l’appel du collectif de lutte en Île-de-France, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Ce rassemblement permettra d’organiser le soutien aux expulsions sur la ZAD à Notre-Dame des Landes, en île de France.

    Comme j’ai pu l’indiquer lors de ma question au gouvernement du 16 Octobre, je souhaite que le projet de Notre-Dame-des-landes soit remis en cause, compte tenu de son coût élevé de 250 millions d’euros, de sa faible utilité, et de l’avis négatif des habitants.

    Je vous invite à vous mobiliser et à rejoindre ce collectif qui se réunira le Mardi 30 octobre à 19h au CICP.

    21ter rue Voltaire Paris 11ème

    Métro Rue des Boulet (ligne 9) contact : collectifnddlparisidf@riseup.net / http://zad.nadir.org

     

     

     

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