Archives de : Henrique Pinto

  1. L’examen du PLFR : un tournant dans le quinquennat Hollande

     Communiqué de presse d’Eva Sas suite à l’examen du PLFR pour 2014.

    L’Assemblée nationale vote ce jour le projet de loi de finances rectificatives (PLFR) en première lecture.

    Eva Sas, députée écologiste de l’Essonne, souligne que « les lignes ont bougé lors de ce débat budgétaire autant sur le fond que sur la forme» en rappelant que « nous avons été force de proposition en portant des positions en faveur de la conditionnalité des aides aux entreprises, du développement de l’apprentissage et des contrats d’avenirs et du maintien du budget de l’écologie. Et nous avons surtout créé des convergences avec d’autres députés de la majorité sur ces sujets ».

    Eva Sas déclare « nous souhaitons réorienter la politique du gouvernement » et elle se félicite du « succès certains que ces propositions ont rencontré lors de l’examen du PLFR dans l’hémicycle comme par exemple  lors du vote de l’amendement sur le développement de l’apprentissage qui a frôlé l’adoption à 4 voix ».

    Eva Sas se félicite aussi du fait que « les lignes bougent également sur la forme. Nous sommes en train d’écrire la 6ème république. Le parlement n’est plus un parlement godillot et l’Assemblée n’est plus une chambre d’enregistrement ». « Nous poursuivrons le même travail de propositions parlementaires constructives sur le PLFSSR et nous faisons en sorte que le gouvernement aille progressivement dans le sens de nos propositions pour reconstruire la cohérence de sa majorité. »

    Eva Sas conclut « pour ma part, le transfert de 250 millions d’euros de crédits du budget de l’écologie vers celui de la défense, le maintien des aides aux entreprises sans condition, et la révision à la baisse de la taxe poids lourds ne me permettent pas de voter pour ce budget » en constatant que « les propositions communes qu’a porté une large partie des députés de la majorité montre qu’il y a une politique alternative pour reconstruire l’espoir à gauche. C’est notre réponse aux attentes que les français ont exprimées aux élections municipales et européennes ».

  2. Emission « le débat de midi » de France Inter

    Retrouvez Eva Sas dans « le débat de midi » de France Inter qui avait pour thème « Faut il compter l’argent de la drogue et de la prostitution dans le PIB ? ».

     

  3. Emission « Ca vous regarde » de LCP

    Retrouvez l’intervention d’Eva Sas dans l’émission « Ca vous regarde » de LCP du 25 juin 2014. Cela a été l’occasion pour elle de revenir sur le devenir de l’écotaxe poids lourds et sur les discussions engagées dans le cadre du collectif budgétaire.

  4. Question écrite sur l’étiquetage nutritionnel simplifié

    Texte de la question :

    Madame Eva Sas attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur la nécessité de définir un modèle national d’étiquetage nutritionnel simplifié afin de lutter contre les maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation.

    En France, 49 % des adultes et 18% des enfants sont obèses ou en surpoids, 3 millions de personnes sont diabétiques, quant aux maladies cardiovasculaires elles représentent la deuxième cause de mortalité avec 147.000 décès annuels. Alors que les produits transformés constituent désormais la grande majorité des aliments consommés, l’observatoire de la qualité de l’alimentation (OQALI) a démontré que sur les dix dernières années, l’industrie alimentaire n’a pas été en mesure de diminuer les taux de matières grasses saturées, de sucre ou de sel dans les aliments. C’est donc intégralement sur les consommateurs que repose la responsabilité de construire une alimentation équilibrée dans la durée, mais de nombreuses études montrent leur incapacité à identifier la qualité nutritionnelle de ces aliments industriels. En effet, qu’il s’agisse de l’étiquetage défini par la réglementation européenne ou des étiquetages volontaires mis en œuvre par les professionnels, leurs formats restent tous particulièrement complexes et donc inutilisables en pratique.

    C’est dans cette optique, qu’un rapport remis en janvier 2014 à la Ministre de la Santé propose une échelle nutritionnelle simple et compréhensible par tous, classant les aliments en 5 classes sous la forme d’une échelle colorielle afin de lui assurer une grande lisibilité. Alors que les divers formats nutritionnels existant, nuisent par leur diversité à la compréhension et à la comparaison entre produits, cette proposition a pour ambition de fournir un modèle national unique pour les étiquetages que les professionnels pourront mettre en place à titre volontaire. Cette mesure présente aussi un intérêt incitatif pour les industriels, car elle incitera à l’amélioration de la composition des produits en valorisant leurs efforts au travers d’un positionnement plus favorable sur l’échelle nutritionnelle visible par les consommateurs.

    Cette mesure est soutenue par trente et une sociétés savantes, organisations scientifiques, associations de malades et de consommateurs. Elle est également appuyée par une pétition ayant recueilli plus de 20 000 signatures de professionnels de la santé. Alors que l’obésité et le surpoids continuent à augmenter chez les adultes et les enfants des classes défavorisées, alors que les chiffres du diabète augmentent de 6% chaque année, il est essentiel que la loi de santé publique qui donnera les grandes orientations de santé pour les 10 ans à venir comporte un volet nutritionnel à la hauteur des enjeux que représente l’alimentation.

    Compte tenu de ces éléments, elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer comment, à l’instar des réflexions qui ont lieu actuellement au vu du projet de Loi de santé publique de 2014, le gouvernement entend encadrer les modalités de mise en œuvre de cet étiquetage nutritionnel nécessaire à la prévention de l’obésité et à l’information du consommateur.

    Texte de la réponse :

    La France est confrontée à des enjeux de santé publique importants dans le domaine du surpoids et de l’obésité et des maladies chroniques qui en découlent. On constate une aggravation des inégalités sociales de santé dans le domaine du surpoids et de l’obésité. Par ailleurs, depuis dix ans, on assiste à une véritable épidémie du diabète, notamment de type 2 dont les facteurs de risque majeurs sont le surpoids et l’obésité. 15 % des Français, soit près de 7 millions d’adultes, sont obèses et 32 % des adultes français sont en surpoids ; 14 % des enfants de 3 à 17 ans sont en surpoids et 3,5 % obèses et il y a 10 fois plus d’enfants obèses chez les ouvriers que chez les cadres. Enfin, plusieurs régions affichent des taux élevés d’obésité : le Nord-Pas-de-Calais (21,3%), la Champagne-Ardenne (20,9%), la Picardie (20%) et la Haute-Normandie (19,6%) sans oublier les régions d’Outre-mer. En 2011, le seuil des 3 millions de personnes traitées pour diabète a été franchi.

    Sur les dix dernières années, les effectifs de patients traités ont augmenté annuellement de 5,4 % en moyenne. Une projection tendancielle amènerait une croissance des dépenses directement liées au diabète de 70 % par rapport à 2010, l’essentiel de la croissance étant lié à la progression des effectifs de patients traités. L’alimentation est un déterminant majeur de la santé. Ainsi, il est prouvé que la diminution de 10 à 5 g de sel par jour permettrait de réduire le taux d’accidents vasculaires cérébraux de 23 % et de 17 % les maladies cardio-vasculaires (OMS Europe 2011). Ou encore, le World Cancer Research Fund a estimé qu’un tiers des cancers les plus fréquents pourraient être évités dans les pays développés par la prévention nutritionnelle. En France, il y a eu, en 2011, 365 000 nouveaux cas de cancers. La corrélation entre l’alimentation et la santé, ainsi que le choix d’un régime alimentaire approprié et correspondant aux besoins individuels, sont une forte et légitime préoccupation des consommateurs. Ainsi, un sondage réalisé auprès des consommateurs début 2014 par l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) sur l’amélioration de l’étiquetage nutritionnel a reçu 80 % d’avis favorables. Enfin, l’étiquetage nutritionnel est un outil important pour informer les consommateurs de la composition des denrées alimentaires et pour les aider à faire leur choix. C’est pourquoi la ministre des affaires sociales et de la santé proposera, dans la loi de santé, que soit inscrit au code de la santé publique le principe d’une information nutritionnelle volontaire, synthétique, simple, accessible par tous. Celle-ci pourra être fondée sur des recommandations dont les modalités d’établissement seront définies après avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

  5. « Nous avons besoin d’une véritable réorientation budgétaire », PLFR

    Vous trouverez ci dessous la vidéo et le texte de l’intervention d’Eva Sas lors de l’examen du projet de loi de finance rectificatif (PLFR) du 23 juin 2014.

    Merci Monsieur le président,

    Messieurs les ministres, Madame la rapporteure, chers collègues,

    Nous abordons à cette heure, l’examen du premier texte budgétaire depuis les élections municipales puis européennes. Vous comprendrez donc qu’il ne s’agit pas d’un simple projet de loi de finances rectificatif, mais aussi de la réponse que nous devons apporter au message que nous ont adressé les français.

    Or nous constatons que ce collectif maintient les deux axes sur lesquelles repose invariablement la politique budgétaire depuis le début de la mandature : la réduction des déficits et les allègements inconditionnels accordés aux entreprises sans contreparties.

    Nous notons bien qu’une inflexion a eu lieu, et elle va dans le bon sens, avec les mesures en faveur des ménages aux revenus modestes, notamment les allègements d’impôt sur le revenu jusqu’à 1,1 fois SMIC, les allègements de cotisations sociales salariales pour les salariés jusqu’à 1,3 fois le SMIC, et les mesures en faveur des artisans.

    Mais ce n’est pas d’une inflexion dont nous avons besoin, mais d’une véritable réorientation. De plus en plus de voix se font entendre, au sein de la majorité, pour estimer qu’un rééquilibrage est nécessaire. Un rééquilibrage entre économies et investissements, et un rééquilibrage entre ménages et entreprises. Car, si l’on prend l’ensemble des mesures fiscales, le déséquilibre reste flagrant, puisque les ménages recevront 2 milliards en 2015, alors que les entreprises recevront, elles, 23 milliards !

    C’est une question de justice, mais c’est aussi une question d’efficacité.

    Dans ce débat qui s’engage, les écologistes veulent être force de propositions. Car notre objectif est, d’abord, de contribuer à une plus grande efficacité de nos politiques publiques. Efficacité en matière d’emplois. Et efficacité en matière d’environnement.

    C’est pourquoi nous vous ferons des propositions d’amendements autour de trois axes

              –  La conditionnalité des aides aux entreprises, et en particulier du crédit d’impôt compétitivité emploi et du crédit d’impôt recherche

              –  L’aide directe à l’emploi, avec les emplois d’avenir et les contrats d’apprentissage

              –  Et le soutien à la transition écologique pour faire émerger un nouveau modèle de développement porteur d’emplois et protecteur de l’environnement, ce qui suppose en premier lieu de maintenir le budget de l’écologie

    Car si l’emploi est notre priorité partagée, nous pouvons diverger sur les solutions à adopter.  Car comme le Haut Conseil des Finances Publiques le soulignait déjà le 22 avril dernier, il nous semble qu’il existe, je cite, « un risque que les effets positifs sur l’emploi et les salaires de la politique d’offre n’atténuent pas les effets négatifs sur l’activité de la consolidation budgétaire ». D’où l’importance d’une politique d’aides aux entreprises mieux ciblée, d’un soutien direct à l’emploi comme la relance des emplois aidés et de l’apprentissage que proposent certains de nos collègues et que nous soutiendrons, et de mesures en faveur du revenu des ménages dont une part croissante se retrouve aujourd’hui dans la plus grande difficulté.

    Notre priorité, c’est aussi, vous le savez bien entendu, l’environnement. Et je ne peux passer ici sous silence deux mesures que portera ce projet de loi de finances rectificatif et qui sont lourdes de sens pour nous, écologistes.

    La baisse de 288 millions d’euros du budget de l’écologie, dont 220 sont transférés au budget de la Défense.

    Et la taxe poids lourds, devenue péage de transit, dont le réseau taxable est réduit de plus de deux tiers et le rendement de moitié. Nous avons appris que cette révision serait introduite par amendement dans le projet de loi de finances rectificatif. Je voudrais souligner ici que les écologistes ne peuvent pas comprendre que l’on abandonne ici à la fois les objectifs environnementaux et financiers de cette taxe poids lourds. Est-il devenu secondaire de diminuer le trafic des poids lourds sur nos routes ? Comment allons nous financer demain nos transports collectifs puisque c’est plus de 500 millions de manque à gagner qui résultent de cette décision ? Est-ce que ce seront les ménages qui paieront à la place des poids lourds ? Pourquoi ne pas vous être appuyés sur l’excellent travail de la mission parlementaire de Jean-Paul Chanteguet qui avait proposé des aménagements tels que l’exonération des premiers kilomètres, aménagements qui  auraient permis de conserver l’ambition de la taxe tout en prenant en compte les intérêts de tous ?

    Vous comprendrez, M. le ministre, que ces deux éléments nous font douter de l’ambition du gouvernement en matière d’écologie. Nos familles, nos enfants, ont besoin d’un environnement sain et d’une planète vivable pour grandir en toute sérénité. Nous ne pouvons plus continuer à favoriser le développement d’un modèle économique polluant et consommateur de ressources. Les écologistes ne peuvent renoncer à cette conviction, et espèrent encore vous la faire partager.

    Alors depuis plusieurs jours maintenant, la question nous est posée sans cesse de savoir si nous voterons ce projet de loi rectificatif et si nous nous inscrivons de ce fait dans la majorité. J’ai envie aujourd’hui M. le Ministre de vous retourner la question : Souhaitez vous travailler avec les écologistes et d’autres députés sur les amendements que nous proposons ? Souhaitez-vous maintenir l’ambition de la France en matière d’écologie, notamment en maintenant le budget que vous lui consacrez ? Souhaitez-vous en définitive vraiment que les écologistes fassent partie de la majorité ?

    Je vous remercie.

  6. Article « Eva Sas veut sauver les millions de l’Ecologie », Paris Match

    Vice-présidente de la Commission des finances, la députée Europe Ecologie – Les Verts Eva Sas veut empêcher les coupes dans le budget du ministère de l’Ecologie prévues par le projet de loi de finances rectificative. Pour la première fois, les écologistes vont travailler avec les socialistes opposés au gouvernement sur des propositions alternatives communes.

    Paris Match. Le débat sur les premières mesures du «pacte de responsabilité» va commencer dans l’hémicycle la semaine prochaine. Allez-vous vous rapprocher des 41 députés socialistes dits «frondeurs»?
    Eva Sas. Avec des parlementaires socialistes, nous allons déposer des amendements identiques. C’est une initiative conjointe, qui permettra de montrer qu’une partie significative de la majorité souhaite une réorientation de la politique. Les auteurs des amendements sont issus du groupe des 41, mais on espère que les signatures seront plus larges, avec des périmètres un peu différents selon les amendements. Ils concerneront trois thématiques : la conditionnalité des aides aux entreprises, le développement des emplois d’avenir et celui des contrats d’apprentissage.

    Vous dénoncez aussi la baisse prévue du budget du ministère de l’Ecologie. 
    C’est une question très importante pour nous. Le gouvernement veut annuler 288 millions d’euros de crédits du budget de l’Ecologie, dont 220 sur les investissements d’avenir, pour transférer 220 millions sur le budget de la Défense, c’est écrit noir sur blanc. Tout cela alors que le budget de l’écologie souffre déjà de la suspension de la taxe poids-lourds.

    Quel dialogue avez-vous eu avec la ministre Ségolène Royal sur cette question?
    Elle ne s’est pas exprimée sur le sujet, je trouve ça dommage et inquiétant, car cela montre les priorités portées par ce gouvernement. C’est le fruit d’arbitrages où la Défense a défendu corps et âme son budget. Il fallait trouver l’argent quelque part, et on pense que les écologistes crient moins fort que les responsables de la Défense.

    Tous les amendements que vous avez déposé sur des thématiques vertes ont été rejetés en commission des Finances. Est-il impossible de convaincre les socialistes sur ces questions?
    Nous ne sommes pas soutenus par la majorité des socialistes, mais on trouve des convergences avec certains d’entre eux. Le président de la commission Développement durable Jean-Paul Chanteguet, a en matière d’environnement des convictions extrêmement profondes.

    « 2 milliards pour les ménages, 23 milliards pour les entreprises »

    Que pensez-vous des mesures en faveur des ménages prévues dans le texte?
    Il y a quelques inflexions positives. Nous soutenons les allègements de cotisations sociales salariales et les mesures sur l’impôt sur le revenu pour les ménages modestes et les mesures pour les artisans. Mais quand on prend de la hauteur, on observe qu’il y a 2 milliards d’euros pour les ménages et 23 milliards pour les entreprises. Il n’y pas de réelle réorientation, il y a quelques mesures significatives et que nous soutenons, mais qui ne sont pas à la hauteur de la réponse qu’il aurait fallu apporter à la suite des élections municipales et européennes.

    La ligne gouvernementale est-elle irréconciliable avec la vôtre?
    Le débat le dira : si aucun amendement issu de nos rangs ou de certains députés socialistes n’est adopté, il y aura un écart important avec les orientations que l’on souhaite soutenir. L’autre question c’est : le budget est-il encore un marqueur de la majorité? Je crois que notre souhait est de continuer à appartenir à la majorité, mais avec des orientations tellement éloignées de ce que l’on soutient, il est difficile de voter pour. Le vote a quand même un sens.

    Le débat de la semaine prochaine à l’Assemblée nationale est donc décisif pour la majorité.
    C’est une première étape dans une coordination entre les écologistes et une partie des députés socialistes. Ça ne s’était jamais produit. C’est intéressant de voir qu’on a réussi à porter des propositions en commun. Je pense que c’est la première étape d’un long chemin. Que le vote soit positif ou négatif, cela restera une première victoire que d’avoir réussi à travailler en commun sur des propositions alternatives à la ligne gouvernementale. Au début de la mandature, le groupe socialiste avait interdiction de cosigner des amendements avec nous, donc cela marque une nouvelle ère dans la mandature.

  7. Article du Parisien « Grand-Vaux, nouveaux quartier populaire »

    Retrouvez ci dessous un article du Parisien en date du 18 juin 2014 qui revient sur la nouvelle carte des quartiers prioritaires dont le quartier de Grand-vaux fait parti.

    LA CARTE DES VILLES et quartiers prioritaires qui bénéficieront d’aides supplémentaires de l’Etat a été dévoilée ce mardi, suscitant des réactions en Essonne.

    Yerres sort du dispositif… Le maire, Nicolas Dupont-Aignan (DLR), « n’a pas chiffré l’impact que cette décision aura sur (sa) commune » mais pour lui, « ces dispositifs sont un pansement sur une jambe de bois ».

    « La vraie politique de la ville c’est de ne pas supprimer 76 policiers comme cela vient de se faire dans l’Essonne, remplacer les professeurs absents et assurer la sécurité de chacun. »

    … tout comme Morsang-sur-Orge. Marjolaine Rauze, maire () de Morsang-sur-Orge : « Nous ne bénéficiions pas de millions comme d’autres communes. Malgré tout, toutes ces petites sommes mises bout à bout, que je préférais appelerfinancements croisésplutôt que ce que d’autres désignaient comme le mille-feuilles, nous ont permis d’accomplir des que nous n’aurions pas pu faire sans le financement de la politique de la ville dont nous avons bénéficié une dizaine d’années : la rénovation de toutes les écoles des quartiers concernés, la construction d’un city-stade très important pour les jeunes, et des actions envers les femmes. Nous avons beaucoup de femmes seules, et en agissant auprès d’elles, cela peut avoir beaucoup de répercussions sur la vie du quartier. On fera donc sans, à notre petit niveau. C’est dommage car ces retraits ont été décidés sur fond d’austérité, et je ne suis pas sûre que les gros quartiers Anru seront grassement dotés. On va se concentrer sur ce qui est le plus visible. A Morsang, nous n’avons certes pas de milliers de logements concernés. Mais même si nous sommes à 300 logements concernés, les problématiques sont les mêmes que dans les gros quartiers. Nous ferons donc à notre niveau, ce qui signifie avec beaucoup moins de moyens, plus lentement… Mais nous n’abandonnerons pas pour autant les quartiers. »

    Le quartier de Grand-Vaux à Savigny-sur-Orge en fait partie. Eva Sas (EELV), la député de la circonscription et conseillère municipale d’opposition à Savigny-sur-Orge, s’est félicitée de cette nouvelle. « C’était une des priorités de mon mandat et j’ai personnellement plaidé depuis deux ans, à l’Assemblée, auprès du ministre et du préfet. Jusqu’à présent, les élus locaux ne l’avaient pas demandé ! » Le quartier devrait bénéficier d’actions concrètes telles que la mobilisation des emplois d’avenir, la nomination d’un délégué sécurité, la prise en charge des élèves en exclusion scolaire, la scolarisation des enfants avant l’âge de trois ans, l’amélioration de la desserte en transports en commun… Eva Sas annonce également qu’elle interpellera le président de la communauté d’agglomération « pour que ce secteur soit élargi aux Prés-Saint-Martin car la loi offre des marges de manœuvre aux acteurs locaux dans la définition exacte de la zone bénéficiaire ».

    Egly et Arpajon nouveaux entrants. Le changement de critère fait d’autres heureux : deux quartiers d’Arpajon et d’Egly sont désormais prioritaires. « Je m’étais engagé en 2012 à m’investir fortement pour faire évoluer la situation du quartier Théophile Le Tiec (Egly), abandonné par les politiques publiques comme par le bailleur social qui en a la charge, commente le député PS Michel Pouzol. Cette nouvelle classification devrait permettre d’améliorer le quotidien des familles qui y vivent. Cette décision vient reconnaître les difficultés sociales importantes que connaissent les habitants de ces territoires. Ce sont donc de nouveaux moyens qui vont pouvoir être mis en œuvre afin d’améliorer la vie de ceux qui, déjà durement touchés par des revenus plus faibles que la moyenne, vivent dans des quartiers parfois relégués, loin de l’accès universel aux services publics. »

  8. Collectif budgétaire 2014 : les propositions des écologistes

    Le collectif budgétaire doit être l’occasion de réorienter la politique économique et fiscale de la majorité

    Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre, au sein de la majorité, pour estimer que ce n’est pas d’une inflexion dont la France a besoin mais d’une réorientation de la politique budgétaire, avec un rééquilibrage entre économies et investissements, et entre ménages modestes et entreprises florissantes.
    Les écologistes constatent que le collectif budgétaire 2014 (projet de loi de finances rectificatif 2014 et projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif 2014) comporte certes des allègements d’impôt sur le revenu pour les ménages aux revenus modestes jusqu’à 1,1 fois SMIC, des allègements de cotisations sociales salariales pour les salariés jusqu’à 1,3 fois le SMIC, et des mesures en faveur des artisans.
    La politique budgétaire ne produit pas de résultats à la hauteur des attentes des Français. Les impatiences et les colères exprimées lors des élections municipales et européennes doivent être entendues.
    Pour les écologistes, les deux axes sur lesquels elle repose – la réduction des déficits et les allègements inconditionnels accordés aux entreprises- ne sont pas indépassables .
    C’est pourquoi, au cours du débat qui s’engage au parlement, les député-e-s écologistes – en lien avec un certain nombre de leurs collègues de la gauche – porteront des amendements au texte gouvernemental.
    Ces propositions, qui seront portées dès demain en commission des Finances par Eva Sas et Éric Alauzet visent mieux à orienter les aides fiscales vers l’emploi, les investissements et les projets durables. L’objectif est que les ménages, dont les plus modestes, ne paient pas pour des baisses des cotisations dont bénéficieraient de grands groupes. C’est une politique fiscale favorisant le quotidien de nos concitoyens – sur les transports, les consommations, le logement – qui doit être menée.
    La politique économique et budgétaire de la majorité doit enfin tracer un chemin de sortie de crise. C’est l’émergence d’un nouveau modèle de développement qu’il faut favoriser. C’est l’économie de l’avenir qu’il faut construire, une économie porteuse d’emplois et protectrice de l’environnement.

     

    Vous pouvez retrouver ci dessous l’intégralité des propositions des écologistes pour ré-orienter ce collectif budgétaire. Il peut être feuilleté en ligne ci-dessous ou téléchargé ici.

     

  9. Intervention sur la PPR visant au maintien d’une administration et de politiques publiques dédiées aux Français rapatriés d’outre-mer

    Retrouvez ci-dessous l’intervention d’Eva Sas suite à la proposition de résolution visant au maintien d’une administration et de politiques publiques dédiées aux Français rapatriés d’outre-mer.

    Monsieur le ministre,

    Monsieur le rapporteur,

    Mes chèr-e-s collègues,

    La proposition de résolution qui nous est soumise aujourd’hui part d’un constat que nous partageons: la prise en compte des attentes légitimes exprimées par les Français rapatriés et leurs enfants est une condition de la réussite du renouveau du dialogue entre la France et l’Algérie, et même plus largement de tout partenariat avec les pays du Maghreb.

    Oui, Monsieur Aboud vous avez raison, le sujet des mesures indemnitaires à destination des rapatriés, le sujet de l’expression de la solidarité et de la fraternité envers les harkis et leur famille, ces sujets n’ont malheureusement toujours pas trouvé de solution définitive.

    Mais se pencher sur des sujets justes ne signifie pas poser de bonnes questions.

    La proposition que vous formulez, qui consiste principalement à transformer l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre en Office national des anciens combattants, des victimes de guerre et des Français rapatriés d’outre-mer est-elle en mesure de régler concrètement les difficultés matérielles qui demeurent à résoudre ?

    Qu’il nous soit permis d’en douter.

    Car que changerait cette dénomination, alors même que – et le débat en séance l’a justement rappelé – depuis le 1er janvier dernier, toutes les structures chargées des rapatriés et des harkis, issues de la Mission interministérielle aux rapatriés et de l’Agence nationale pour l’indemnisation des français d’outre-mer, sont déjà adossées à l’ONAC ?

    Chacun sait parfaitement que la situation matérielle des personnes concernées – qu’il s’agisse des indemnisations de biens pour les rapatriés ou de l’insertion sociale et professionnelle des harkis et de leurs descendants- dépend de mécanismes et de dispositifs qui ne relèvent pas de l’action de l’office.

    Elles relèvent des rapports intergouvernementaux avec l’Algérie, et elles relèvent de la politique sociale de l’Etat – et je salue au passage l’action entreprise par le ministre comme la lucidité qu’il a exprimé ici même pour résoudre les lenteurs et aux insuffisances qui demeurent à combler.

    En termes concrets, votre proposition ne modifie donc en rien cette situation existante.

    Les défenseurs de ce texte nous disent ensuite que cela  une mesure de « reconnaissance » de la situation des rapatriés.

    Qu’il soit nécessaire de reconnaître la situation particulière des rapatriés, nous le soutenons comme vous, mais que vous le fassiez par ce texte, permettez moi d’en douter.

    Parce qu’en associant ainsi dans la même dénomination des situations qui sont par essence différentes, celle des Anciens Combattants et celle des rapatriés, on n’apporte en rien une reconnaissance à la question des rapatriés qui est bien spécifique.

    Monsieur le rapporteur, je me refuse à faire le procès de vos intentions ou de chercher dans votre démarche des arrière-pensées électoralistes.

    Parce que cela ne servirait à rien. Et parce qu’encore une fois – et permettez-moi de vous dire que je le mesure de façon intime et personnelle, puisque je suis moi-même fille de rapatriée d’Algérie, comme d’autres membres de mon groupe – les sujets que vous abordez sont de vrais sujets.

    Au sein du groupe écologiste, nous nous sommes interrogés simplement : la question telle que vous la posez est-elle la bonne? Est-ce vraiment la bonne façon de répondre à la question des rapatriés ?

    Et de ce point de vue, nous pensons en conscience que ce n’est pas le cas.

    Et c’est parce que nous pensons que la question n’est pas la bonne que nous n’y répondrons pas, et ne participerons pas à ce vote.

    Mais que nous enjoignons en revanche le gouvernement de prendre à bras le corps cette question qui appelle des solutions qui n’ont que trop tardé.

  10. Grand-Vaux, nouveau quartier prioritaire !

    La Ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse, et des sports, Najat Vallaud-Belkacem, vient de rendre publique, ce mardi 17 juin 2014, la liste des 1300 nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville.

    Eva Sas se félicite de l’intégration du quartier de Grand-Vaux dans cette nouvelle politique de la ville : « Grand-Vaux est enfin un quartier prioritaire ! C’était une des priorités de mon mandat et j’ai personnellement plaidé, depuis deux ans, à l’Assemblée, auprès du Ministre et auprès du Préfet, pour que Grand-vaux soit intégré dans ce nouveau dispositif. Jusqu’à présent, les élus locaux ne l’avaient pas demandé ! »

    Eva Sas insiste sur l’impact de cette décision « Grand-vaux va ainsi bénéficier d’actions concrètes telles que la mobilisation des emplois d’avenir, la nomination d’un délégué sécurité, la prise en charge des élèves en exclusion scolaire, la scolarisation des enfants avant l’âge de trois ans, l’amélioration de la desserte en transports en commun, la présence de dispositifs de retour à l’emploi (Pôle Emploi), etc. »

    Eva Sas s’engage également à « interpeller le président de la communauté d’agglomération pour que ce secteur soit élargi aux Prés-Saint-Martin car la loi offre des marges de manœuvre aux acteurs locaux dans la définition exacte de la zone bénéficiaire. »

    Elle se félicite également « du maintien des quartiers du Noyer Renard d’Athis Mons et de la Grande borne de Viry-Chatillon dans ce dispositif, tant les actions menées jusqu’à ce jour doivent être préservées et amplifiées demain. »

    Mais le combat pour améliorer la qualité de vie dans nos quartiers ne s’arrête pas là. Eva Sas déclare « c’est une première victoire que Grand-Vaux soit classé quartier prioritaire ; mais il y a encore deux enjeux sur lesquels je reste mobilisée : l’élargissement aux Prés-Saint-Martin et le classement de ces deux quartiers dans les 250 qui bénéficieront du renouvellement urbain. Et je serai attentive à ce que l’effort soit maintenu sur le Noyer Renard et la Grande Borne. »

     

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