Grand stade: « Ce projet comporte trop de risques financiers et écologiques pour être poursuivi »

Retrouvez ci-dessous l’article du Parisien qui revient sur mon opposition au projet du Grand stade de Rugby à Ris-Orangis.

Grand stade de rugby : la députée Eva Sas préfère les maraîchers au ballon ovale

Le calme d’une culture maraîchère en lieu et place de la ferveur d’un stade de 82 000 places. Dans une question écrite posée ce mercredi au ministre des Sports Patrick Kanner, la députée de l’Essonne Eva Sas (EELV) tacle sévèrement le projet du grand stade de rugby qui pourrait voir le jour d’ici 2021 à Ris-Orangis.

« Ce projet comporte trop de risques financiers et écologiques pour être poursuivi », attaque l’élue de la 7e circonscription en se référant au rapport de la Cour des comptes rendu public en février dernier. « Au regard des zones d’ombre du projet, comme son effet réel sur les transports routiers et ferroviaires en termes de congestion et de pollution, mais aussi de l’impact environnemental du futur stade qui supposerait d’urbaniser au moins 130 ha de terres agricoles fertiles, ce projet est contraire à la vocation écologique de notre département », insiste-t-elle.

« Renvoyée dans ses 22 » par ses détracteursPour l’élue, la solution se trouve à coup sûr dans la culture biologique : « La question de la pertinence d’un projet qui lierait agriculture et maraîchage bio, avec un pôle artisanal et industriel de transformation agro-alimentaire, doit être posée. Cette alternative doit être étudiée et soumise au débat avec autant de moyens publics que le projet de la fédération française de rugby ».

Cette prise de position lui a aussitôt valu d’être « renvoyée dans ses 22 » par le maire d’Evry et président de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, Francis Chouat (PS). « Cet avis, qui n’est d’ailleurs pas partagé par l’ensemble des élus écologistes, ne m’étonne pas, rétorque le maire d’Evry. Je constate simplement que lorsqu’il y a des espaces libres pour accueillir des projets, c’est toujours la solution de l’agriculture biologique qui est mise en avant par les opposants. Notre territoire dispose de maraîchage bio, j’invite la députée à réviser sa géographie ».

Depuis cette sortie devant le gouvernement, la pilule ne passe pas non pour le maire de Ris-Orangis, également vice-président de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud, Stéphane Raffalli (PS). « La question des transports publics fait partie intégrante de ce projet. Je ne comprends pas son raisonnement, ils seront justement considérablement développés », indologiqueique-t-il avant d’embrayer sur l’aspect éc. « Ce stade sera le seul au monde à être relié à une source d’énergie renouvelable à 90 % et il sera bâti à proximité immédiate du parc de Saint-Eutrope qui est pleinement intégré au projet ». Quant au maraîchage. « Plus de 100 ha du territoire y sont consacrés, souligne-t-il en citant les 80 ha en projet sur l’ex-base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge, les 15 du Pré aux vaches de sa commune et six autres à Fleury-Mérogis. » Fin gazon propice aux drops ou fruits et légumes de saison… Rien de gagné pour l’instant, le match se joue encore sur le terrain politique.

Article du 7 avril 2016 – Le Parisien

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