« Je parle au nom des 53 députés qui vous ont adressé un appel pour la restructuration de la dette grecque »

Retrouvez ci dessous l’intervention de votre députée Eva Sas au sujet du rôle de la France dans les négociations avec la Grèce lors de la séance des questions au gouvernement (QAG).

Texte de la question :

Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre.
Monsieur le Premier Ministre,
Je prends la parole ici au nom des 53 députés écologistes, socialistes et communistes qui vous ont adressé hier un appel pour le maintien de la Grèce dans la zone Euro et la restructuration de la dette grecque. Au nom aussi je crois, de millions de français qui comme nous, soutiennent pleinement les choix démocratiques du peuple grec et leur refus de nouvelles restrictions budgétaires.
Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins. Ce moment de crise que l’Europe traverse peut aboutir à son éclatement. Mais il peut être aussi l’opportunité de mettre fin à une Europe technocratique, éloignée des citoyens, l’opportunité de redonner du sens et une conduite démocratique à la zone Euro.
La France, dans ce moment de crise, a une responsabilité particulière. Elle doit porter haut les valeurs de l’Europe : la démocratie et la solidarité sont les seules à même de garantir notre avenir commun.
C’est pourquoi nous vous demandons de tout faire pour que la Grèce reste dans la zone Euro et d’engager l’Eurogroupe sur la voie d’une restructuration de la dette grecque, afin de la rendre soutenable, le FMI ayant montré que c’était le seul scénario possible.
Nous vous demandons d’accompagner le Gouvernement grec dans les nécessaires réformes pour une fiscalité plus juste et une lutte renforcée contre la corruption.
Nous vous demandons enfin d’appuyer la mise en œuvre d’un grand plan d’investissements en Grèce et en Europe afin de relancer une activité économique étranglée par la contrainte budgétaire, et redonner espoir à la population grecque.
En Allemagne, le Bundestag doit être consulté. Notre Assemblée n’ayant pas ce droit, nous saluons votre décision d’organiser un débat. Néanmoins, la voix de la France serait renforcée par un soutien marqué de sa représentation nationale à un mandat clair donné à l’exécutif. Dès lors, Monsieur le Premier ministre, ma question sera simple : pouvez-vous donner suite à notre demande et conclure le débat de cet après-midi par un vote ?

 

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