La politique monétaire européenne doit financer la transition écologique dans la zone euro, sans alimenter les bulles spéculatives.

Ce mercredi 23 mars, j’intervenais en Commission des finances de l’Assemblée nationale à l’occasion d’une table-ronde sur la situation financière internationale.

J’en ai profité pour revenir sur les annonces de Mario DRAGHI, gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), du 10 mars dernier. La BCE a mis en place plusieurs outils non conventionnels pour relancer l’économie de la zone euro. Ces mesures de la dernière chance sont louables, mais insuffisantes et non sans risque.

J’ai ainsi soulevé plusieurs points critiques et fait des propositions pour favoriser l’activité,  l’emploi et la transition écologique :

– La politique monétaire expansive de la BCE, via le quantitative easing (QE) ne peut pas réussir sans un desserrement de la politique budgétaire pratiquée par les gouvernements européens.

– Cet expansionnisme monétaire vise à lutter contre la déflation, mais cette injection de liquidités peut aussi alimenter une survalorisation des actifs et créer des bulles spéculatives.

– J’ai enfin évoqué les propositions innovantes visant à ce que ces outils de QE soient fléchés pour financer la transition écologique en prêtant directement aux entreprises ou aux collectivités territoriales (comme le suggère notamment Alain Grandjean avec le « Green QE »).


« La politique monétaire expansive de la BCE ne…

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